. . C du 4 janvier
Le 3, je voulais parler du bonheur, qui se conjugue au pluriel chez moi. Parler des petits bonheurs (qui font les grandes rivières), qui ne sont pas des bonheurs petits.
De l'incommensurable plaisir du jour qui roule sa bosse, et qui n'a rien à voir avec une petite satisfaction par défaut de gens tranquillement établis, à laquelle on réduit parfois ce que je voudrais dire, ce que je lis parfois dans des yeux incrédules quand je me fais mal comprendre. De l'émotion à couper le souffle derrière le pot de confiture, dans la menue monnaie, et ailleurs aussi. Mon amour des moindres choses, et des énormissimes.
Mais le B s'est fait la malle, me laissant le bonheur en berne, un peu.
Oh bien sûr, ça paraît exagéré et grandiloquent ! Bien sûr je ne la connaissais pas, bien sûr c'est toujours choquant, mais bien sûr ça ne remet rien en question dans l'ordre (ou le désordre) des choses de mon univers. Quoique. C'est une voix des tripes qui m'a accompagnée intimement dans un moment de bouleversement fondamental de ma vie, et pendant longtemps. Alors ça remue-ménage. C'est pas grave, c'est une petite berne. C'est le petit chagrin de mon petit bonheur. J'ai le droit à ce petit chagrin. J'ai même le droit d'avoir du bonheur à ce petit chagrin, le bonheur de retourner caresser ces moments qui ne sont plus, et qui m'ont faite, et qui l'ont faite aussi. Et qui sont donc encore... les bloucles bouclées me font sourire...
Le 3 je n'en ai pas parlé. Je n'en parlerai pas plus le 4.
Le C du 4 ne sera pas chagrin. Non, c'est le C de C'est comme ça, pour dire tout ce que je "coi".