champiOns du mOnde du O U I jOli !
Douze ans. Trois cOupes que mon regard sur le ballon rond se fait tendre et dOux. Depuis LA cOupe, la fameuse, la talentueuse, la "tous ensemble".
Il y avait dans ce café, comme seuls les trous paumés au fond de la Bretagne savent les inventer, nos amis chers et leurs djembés et leurs sax', et leurs sourires et leurs fous-rire. Il y avait cette coupe irréelle à la bande-son toute personnelle, et ce cafetier dépité d'avoir promis une tournée à chaque but marqué par les Français.
Il y avait ce temps hors du temps, il y avait de l'hydromel et du manque de sommeil.
Il y avait eu ce O U I la veille, ri plus qu'il ne fut prononcé, applaudi, repris en chœur et chanté.
Il y avait cette incroyable facétie de la vie qui me faisait reine en son domaine, et tous ces gens, "nos" gens, autour de nous réjouis.
Il y a eu cet ami, djellabah blanche et lampe frontale, qui nous a uni sur des paroles tricotées par l'assemblée, il y a eu cette opérette chantée au clair de lune sous nos yeux ébahis, il y a eu nos cracheurs de mini-feu pour feu d'artifice, il y a eu la marche nuptiale pieds nus dans l'herbe au saxo alto, il y a eu ...
Douze ans, et ils en redemandent tOus. L'année prochaine peut-être, ailleurs pour ne pas tenter de faire pareil - on n'y arriverait pas - souhaiter un joli treizième anniversaire à ce O U I. L'idée, l'envie nous taquinent parfois.
C'est fou, hein, on ne sait jamais pourquoi-comment la magie opère...
Non, ce n'est pas du tout notre date anniversaire. C'est ce tableau accroché sur lequel mes yeux sont retournés se promener hier nuit. C'est ce mariage surtout qui m'a remué la tripe.