La suite qui n'est pas la fin
La suite qui n'est pas la fin donc.
Nous étions en juin 2001, je venais de foirer lamentablement l'oral le plus important des épreuves (c'était un peu vexant tout de même) et l'été s'annonçait quand même. J'attendais. On ne sait jamais, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise (j'ai parfois l'impression que ma vie en est la preuve vivante). Et j'avais la certitude dans le pire des cas de pouvoir me consacrer intégralement et "nonnalement" à ce p%**$ charmant concours (j'en connais qui l'ont passé 4 fois et qui sont pourtant des instit' hors pair. Incroyable que l'institution ne l'ait pas décelé plus tôt, à moins que ce ne soit un gage de quelque chose finalement, hé hé...) Bref, je trouvais la vie jolie.
Aux portes de l'été, je sus que j'étais "liste co" : j'étais sur liste complémentaire.
C'était la belle époque où l'institution, pour pourvoir à sa mission tous les postes, remontait assez loin dans la liste co. Pour les non-initiées, quand on réussit le concours, on a le droit d'être formé avant d'aller sur le terrain, et quand on le rate un peu, on a le droit d'aller sur le terrain avant d'être formé. Je sais, c'est d'une logique implacable (et budgétaire me semble-t-il...). La liste co, c'est le vivier de ceux qui seront appelés dans le courant de l'année pour aller "remplacer". C'est plutôt une bonne nouvelle, une fois appelé, vous avez la certitude d'être à l'IUFM en PE2 (2ème année d'IUFM, celle au cours de laquelle on est professeur des écoles stagiaires, donc rémunéré) à la rentrée suivante. Et finalement, commencer par le terrain, mis à part que ça fiche sacrément les pétoches quand tu n'as pas mis les pieds dans une école depuis....euh.... vraiment très très longtemps, c'est assez formateur. Pour peu que tu tombes sur de chouettes collègues généreux et solidaires (bien sûr qu'il y en a ! Plein même !),
J'avais toutes les chances d'être appelée donc dans le courant de l'année scolaire, ce qui m'éviterait d'avoir à repasser le concours. Dans mes calculs, je me disais peut-être à Pâques (miroton, miroton, mirotaine), au mieux à la Toussaint (glin glin).
Parallèllement on se disait que ce serait chouette d'accrocher une autre pomme à notre pommier. Une petite brochette, c'était ce qu'on s'était dit quand la première graine avait germé. Un trio, si ça pouvait le faire, ça nous plairait drôlement.
Je me souviens très bien, c'était un 26 août, quand j'ai su qu'une petite graine avait germé. Et c'est le 29 août que j'ai reçu cet appel qui, en substance, disait "et si vous commenciez le 3 septembre ?". C'était la fin de l'été, en 2001.
J'ai pris ça tout de suite très au sérieux, j'ai travaillé beaucoup (pout changer, hé hé), c'était tellement plaisant de préparer ce que j'aimais ! Bon, le mois de septembre était un peu compliqué, je passais mes mercredis à "clôturer" mes dossiers à mon "désormais ancien travail". Mais c'était génial ! J'avais des ailes. Et le ventre rond, très rond.
Cet hiver-là, j'ai soufflé ma 30e bougie quelque part sur les côtes sauvages de "ma" Bretagne, toute ronde de notre troisième pomme et instit'. Je suis entrée dans ma quatrième décennie sereine et souriante. La vie, quelle sacrée rigolade parfois !
En avril, c'est une fleur qui est née. Le 11 avril 2002. Il y a huit ans.
La plus joyeuse, la plus comique, la plus tête de mule, la plus affirmée, la plus aimante, la plus douce de toutes les fleurs d'avril.
Violette.
La prochaine fois si vous le voulez, je pourrai vous raconter l'année de PE2-la-douloureuse, les rencontres enchantantes et les désillusionnantes, les gueguerres de pouvoir et les p'tits chefs tout-petits qui usent de leur semblant de pouvoir comme d'un rouleau compresseur, de la fois où j'ai bien failli rendre mon tablier...
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/http%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F66%2F69%2F382854%2F58123262_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F30%2F43%2F382854%2F37345321_o.jpg)
/https%3A%2F%2Fstorage.canalblog.com%2F63%2F84%2F382854%2F19660770_o.jpg)