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Bulles de Grenouille
10 avril 2010

Où tout s'accélère

A la demande générale donc (même que j'en suis toute flattée et cramoisie), un autre chapitre de ma courte vie ...

Un peu avant mon premier quart de siècle, j'ai rencontré dans les escaliers "un" que j'avais déjà croisé à un péage. Sauf que cette fois on est resté un peu collé...
Juste après mon premier quart de siècle (et le sien aussi d'ailleurs), mais alors tout juste après, quelques jours à peine, une petite graine est venue se nicher là, sous mon nombril. Quelle drôle d'idée ! Mais quelle drôle de chouette idée ! Ca nous a beaucoup plu.

A l'automne, la graine devint pomme. C'était un samedi au début du mois d'octobre, en 1997.

C'était déjà l'année d'après et j'avais un an de plus quand je suis retournée travailler. "Le Pom'" avait trois mois. Amplement suffisant pour me rendre compte que tout ce qui m'intéressait, tout ce par quoi je me sentais concernée, c'était ce monde-là, son monde à lui, ce monde de germinations. J'ai tâtonné un peu, puéricultrice ? éduc' jeunes enfants ? éduc' spé' ? sage-femme... (découverte incroyable de ce métier extraordinaire lors de la naissance du Pom. Mais je me le suis tout de suite mis de côté pôur une prochaine vie, pour celle-ci ça ne m'apparaissait pas jouable) ... instit' ? Oh oui, instit'. En maternelle de préférence. Oh oui !
(je vous fais pas un dessin pour illustrer le scepticisme persistant dans pas mal de paires d'yeux en face, hein, je ne suis pas la seule à avoir connu ce décret implacable "c'est pas possible tu n'y arriveras jamais !". Ca ne m'a ni freiné ni porté, je m'en fichais pas mal, j'avais envie, tellement envie, c'était tellement tout ce que je voulais que, ma foi, y avait qu'à essayer, on verrait bien après ! Et puis, c'est toujours la faute des mères, vous savez bien et la mienne me portait haut, bien haut dans ce projet là)

Par où commencer z'alors ? Parce que l'école de commerce à laquelle je n'étais pas beaucoup allée, je n'étais par exemple pas allée à la soutenance du mémoire de fin d'études (que je n'avais pas non plus écrit d'ailleurs), donc je n'avais pas vraiment le diplôme, voyez ?. Qui n'était de toutes manières pas reconnu par l'Etat à l'époque.
J'étais petite bachelière, il fallait (re)commencer par la première marche. Pour les trois-quatre qui ne seraient pas planquées de l'EN-warf instit' ici, pour se présenter au concours alors (je rappelle qu'à l'époque il y avait une formation, re-warf) , il fallait avoir un bac+3 (ou trois enfants mais je n'en avais qu'un pour l'instant, certes il en valait au moins trois, et même bien plus que ça ! Ce gosse était/est une merveille !).

La première marche, c'était une première année de DEUG, que je choisis de tenter en lettres modernes (question de rentabilité, c'est là que je me sentais pouvoir être la plus efficace). Je m'inscris donc en télé-enseignement à la fac' de Lille. C'était une perspective drôlement trépidante. C'était l'automne, le Pom allait avoir un an. J'ai avalé tout Balzac, je l'ai même mâché et remachouillé.
Parallèllement, poussée par le vent une collègue-et-néanmoins-amie-grande-soeur, je déposais un dossier auprès de la fac' pour demander la validation de mes acquis professionnels, et l'autorisation de passer directement la licence, dans le cadre de mon projet professionnel (ça sonne bien, hein, dis comme ça).
Parallèllement (c'est incroyable le nombre de parallèlles dans une vie, y en a même qui en font des films. Moi ce qui me plaît c'est de me dire que dans l'infiniment petit, ces parallèlles peuvent se croiser, si si. Et une vie, c'est tout petit). Parallèllement donc, on s'est dit que ça nous plairait drôlement d'accrocher une autre pomme à notre arbre.
Je ne sais plus ce que j'ai su en premier, qu'il y avait une petite pomme en germination (on ne parle jamais de l'érotisme dans l'oeuvre de Balzac, et pourtant.... oups, pardon !) ou que j'avais cette fichue autorisation. C'était le printemps ou presque, c'était le début du mois de mars 1999.

Je reposai Balzac, et pris deux jours de congé au début de l'été pour passer la première session de la licence (j'avais scindé en deux le programme, c'est que j'avais par ailleurs un peu d'autres choses à faire quand même, hé hé). A la fin de l'été, je passai la deuxième session. Tout se passa bien, j'eus le sésame, youpie, youpie. L'automne promettait d'être joyeux, studieux... et fructueux. Juste avant l'hiver naissait notre deuxième pomme. C'était un jeudi, au début du mois de novembre 1999.

C'était encore l'année d'après et j'avais encore un an de plus quand je suis retournée travailler. Mais cette fois, je gardai les mercredis pour nous. C'est que Pom Ier entrait à l'école. La Pomme avait trois mois. Je préparai le concours, que je passai en mai. Et aux portes duquel je me suis cassée les dents. De lait, ouf !. Même pas admissible. Non. Mais comme il n'y avait qu'un tout petit quart de point qui me distançait du dernier admissible (ce qui représentait peut-être une cinquantaine de personnes quand même, j'en ai bien conscience), j'étais plutôt rassurée : je n'étais pas à ce point à côté de la plaque.

En revanche, ce qui était franchement ballot, c'est que je n'avais rien prévu en cas de chute. A moi qui avais rempli des dossiers pour les autres, il n'était pas venu à l'idée de faire une demande de CIF (un congé individuel de formation) pour intégrer la PE1 (1ère année de l'IUFM, celle qui prépare au concours) et pouvoir préparer intensivement le CRPE (concours de professeur des écoles, est-ce que tout le monde suit ?). Avouez que c'est sot quand même !

Après la pause estivale donc, (nous déménageâmes dans une ville voisine, mais là n'est pas le propos), je rempilai pour une année un peu franchement moins rigolote parce qu'au boulot, les gens avec lesquels je bossais, quand ils étaient là..., ne me plaisaient pas. J'avais plus de boulot, plus de responsabilités et beaucoup moins de rires ! Pfffff... Mais cette fois, j'avais envisagé l'après-chute : j'avais demandé le CIF et passé tous les tests pour la PE1. Je repassai le concours. C'était toujours en mai, mais c'était l'année d'après. Et cette fois, on voulut bien de moi, j'étais admissible ! Je n'en revenais pas.

Et là mes Amies, moi qui suis plutôt à l'aise à l'oral, et manifestement convaincante, je me suis vautrée mais alors vautrée à ce qu'on appelle l'EOA (je ne sais même plus ce que ça veut dire, mais parmi toutes les épreuves orales, c'est la plus importante, c'est une sorte de soutenance d'un dossier qu'on devait avoir rédigé). Je mettrai bien à ma décharge la nuit passée à l'hôtel pour être en mesure de me présenter dans les locaux à 50 bornes de chez moi à 7h30 du trop p'tit matin comme demandé, mais ce ne serait pas forcément honnête, hé hé. Y a aussi que je n'avais pas du tout évalé ce qu'on attendait de moi... Vautrée donc,  vol plané dans la gadoue. Quand j'y repense j'en ai honte encore !

Vous n'êtes pas lassées ? Vous voulez la suite (pas la fin, je suis bien trop jeune pour la connaître déjà, hein !) ?

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Commentaires
D
Je me régale de toi........<br /> puis je me retrouve......évidemment<br /> Je ferais sage femme dans une autre vie......Nous avons une graine devenue fleur, ainsi le disais-je en tt début novembre puis en novembre deux ans plus tard un nouveau pépin.....puis...allez je vais voir la suite......
L
je rattrape le retard de lecture avec grand plaisir, du coup je triche pas besoin d'attendre la suite avec impatience. Comme toi j'ai raté une fois l'admissibilité de 1/4 de point, mais je ne l'ai jamais repassé!
F
Je suis en retard, j'ai donc droit a la suite ,de suite, Yeeeah!
Z
oui la suite ! je veux tout savoir, comme nata !
C
Cette histoire est passionnante et drôlement bien racontée, ce qui ne gâche rien! Alors vite la suite!
Bulles de Grenouille
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