Fierté de mère
Que celles que les roucoulades de mère face à leur (forcément) prodigieuse progéniture insupportent passent leur chemin : je compte tout au long des lignes à venir me vautrer dans l'auto-satisfaction maternelle la plus flagorneuse : c'est mÔ Fils !
ToM, ou Mot à l'envers... ça fait des années qu'on en sourit, des années qu'on se demande jusqu'où ça le prédestinait...
Tom, le jour de ses deux ans et demi (je le sais bien, je l'ai marqué sur son carnet) me demandait :
"Maman tu peux m'enlever mes chaussures pour que je puisse enlever mon pantalon s'il te plaît ?".
Je m'exécutai à la seconde, bouche bée et le souffle court, avant de me précipiter au salon "Chériiiii, son premier subjonctiiiiif !!!" "Son premier subquoi ?".
Inutile de vous dire à quel point je ne suis plus impressionnée par les gamins qui s'expriment correctement passé trois ans. Inutile de vous dessiner le tracas qui fut le mien lorsque nos puînées commencèrent à ânonner leurs premiers mots, bien "tard" et bizarrement articulés. Normal quoi.
Tom aujourd'hui doit rédiger la suite d'une nouvelle de Maupassant. Voilà ce que ça donne, en une petite demi-heure, sans filet brouillon.
C'est malin, maintenant son père veut lui faire écrire des ses scénarios, hé hé...
Je sais, ce billet est indécent, mais j'avais prévenu.
* vous remarquerez peut-être deux petites erreurs d'accord, deux blancs non comblés ("s'enfuir" et "mémorial"), et lui-même à sa relecture s'est aperçu qu'il devait troquer "la marne" contre "la marnière".