Jeanne-Marie et moâ
Jeanne-Marie et moâ, donc, ça a commencé petite. Petite pour moâ.
Elle devait avoir l'âge que j'ai aujourd'hui, et je devais avoir l'âge que le Piou a aujourd'hui quand ses premiers refrains ont commencé à balancer mes premières danses.
Il y eut Méli-Mélo d'abord, donc.
Puis après, mon premier disque. Je regardais la pochette comme un tableau du douanier Rousseau. J'y passais des heures.
Madame la Girafe, c'était moâ. Va savoir pourquoi ! Mais c'était moâ. Identification totale et immédiate. Question de longueur de cou, probablement.
Chansons pour de vrai (1974)
Un jour, je ne sais plus comment, le disque s'est retourvé tout mouillé (un brin de toilette ?). Alors je l'ai fait sécher. Sur le radiateur. Un vinyl sur un radiateur, ça gondole, je vous le confirme.
Le temps passe, je grandis, je me fredonne toute seule mes vieilles mélodies. Je découvre d'autres tempos. Bref, je fais doucement faux-bond à Jeanne-Marie.
Quand elle sort un autre album, ma mère l'offre à mes frères. Officiellement.
Chansons pour de vrai - 2 (1977)
En vrai, les petits pois qui roulent deviennent l'hymne familial quelques semaines. On se souvient encore de l'âne devenu transparent.
Et surtout, une de mes préférées, que je fredonne souvent à mes petits.
Si vous croisez un jour au hasard de vos pérégrinations brocantesques cet album-là, je crois que je pourrais l'acheter à prix d'or.